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Aussi incroyable que cela puisse paraître il existe bel et bien une méthode
de cryptographie totalement imbrisable et cela pour l'éternité quelle que
soit l'évolution future des microprocesseurs ou autres appareils diaboliques
( avec malgré tout une petite réserve, mais vous allez comprendre ). Il
s'agit de la méthode du masque jetable. Ici pas d'histoire de nombres premiers ou de mise en facteurs délirante, tout repose sur une idée très simple ( mais pas pratique ): la substitution des caractères d'un texte un à un. Imaginez un texte de 12 lettres: bonjourlaterreSi je parviens à générer un masque totalement aléatoire (c'est là le seul probleme de la méthode piège de la méthode ... ) de la même taille que le texte à crypter: afeabceaecdbbfImaginons que Paul veuille envoyer un message à Pierre (de 12 lettres) et qu'ils soient tous les deux en possession du masque (et eux seuls), Paul crypte lettre à lettre le message (ex: par addition):bonjourlaterre+ afeabceaecdbcf= cuskqxwmfwitukil envoie ce message crypté à Pierre qui le décrypte en utilisant le meme masque et en effectuant l'opération inverse: cuskqxwmfwituk- afeabceaecdbcf= bonjourlaterreCette méthode est amusante mais elle très difficilement utilisable. Avantages:- le message crypté est totalement indéchiffrable sans le masque. En effet le masque pouvant être n'importe quelle suite de caractères le texte decrypté peut lui aussi etre n'importe quelle suite de caractères. ex: cuskqxwmfwituk message crypté - ptztssdcachpif essai d'un nouveau masque. = masquesjetable La méthode de la force brute est totalement inefficace ( meme avec des recherches de fréquences etc... ), on peut y lire ce que l'on veut. Inconvénients:- Le masque doit avoir la même taille que le texte à crypter.- Le masque doit etre géneré totalement aléatoirement. - Le masque ne peut servir qu'une seule fois ( jetable ). - La transmission du masque entre Pierre et Paul est un problème. Pour la petite histoire sachez que durant la guerre froide, des agents sont morts en emportant avec eux le masque, les messages qu'ils ont voulu transmettre sont donc définitivement indéchiffrables. Ce chiffrement porte aussi le nom de chiffrement de Vernam du nom de son inventeur (Gilbert Vernam). Inventé en 1917, il fut admis "incassable" pendant des années. Il espérait une forte réussite commerciale, mais le problème de la taille des clefs lui sera fatal, sauf pour des applications militaires spécifiques qui nécessitent une protection irréprochable. |